Le bleu des étoiles est une maison d’édition associative (loi 1901) créée au printemps 2013 par Aurélie Monjoin (directrice éditoriale).

n° W221001798

Elle compte actuellement trois membres dans son bureau:

Présidente : Muriel
Secrétaire : Anaïs
Trésorier : Adrien

 

Le but de cette association est de promouvoir la création artistique et littéraire et la vente de biens et de prestations culturels.
L’association fonctionne dans un but artistique et littéraire sans finalité lucrative.

 

Si vous désirez plus d’informations sur les éditions Le bleu des étoiles n’hésitez pas à nous contacter par mail à l’adresse suivante:

contact@lebleudesetoiles.com

 

 

Aurélie Monjoin, la vie devant soi

Portrait, par Louise de Ravinel, 19 novembre 2012.

 

C’est dans le hall B de l’université de Rennes que je retrouve Aurélie Monjoin, 22 ans,  étudiante en édition. Il est sombre ce hall, bruyant, impersonnel. Pourtant, même ici, même mal installée sur un bout de banc, elle ne cherche pas à se dérober, et nous parle franchement d’elle, du passé et de l’avenir.

C’est parce qu’Aurélie est honnête, franche, qu’elle répond aux questions sans détour. C’est d’ailleurs, me dit-elle, la seule chose qu’elle exige des autres, l’honnêteté. Parce qu’elle a été déçue, parfois, elle ouvre l’oeil maintenant. Elle détourne la tête, rougit. Si Aurélie est honnête, elle n’en est pas moins pudique. Même dans sa « famille cocon » comme elle l’appelle elle-même, il a fallu souvent qu’on la pousse à dire les choses. À un moment, Aurélie a voulu s’éloigner de cette famille installée en Bretagne, retrouver le Paris de son enfance. Elle avoue « j’en voulais à mes parents d’avoir déménagé, je leur disais que de toute façon je retournerai vivre là-bas et que j’aurai un appartement avec vue sur la Tour Eiffel. »  Mais après la prépa, quand Aurélie remonte finalement à Paris pour poursuivre ses études en édition, c’est la déception. Elle se sent perdue dans la « masse » comme elle dit, a peur d’être aspirée par ce monde qui tourne à toute vitesse. Les gens dans le métro « tirent la gueule » et le stage en édition ce n’est pas mieux, « je passais toutes mes journées face à l’ordinateur, sans voir personne. » se souvient-elle. Aujourd’hui, si Aurélie veut toujours travailler dans l’édition, c’est en Bretagne qu’elle voudrait le faire, là où la vie est plus douce. Pourquoi l’édition d’ailleurs ? À cette question un peu attendue, Aurélie répond, comme toujours, avec franchise. Bien sûr il y a la volonté de défendre des textes qu’elle aime, une littérature au lyrisme moderne,  mais si Aurélie aime travailler avec des auteurs, elle avoue que c’est en partie « parce qu’elle aimerait écrire elle aussi ». Mais elle n’ose pas, n’a pas encore assez confiance. Et puis elle me dit attendre l’événement qui déclenchera véritablement l’écriture. Aurélie n’a encore que 22 ans, d’événements, on est sûr que sa vie ne manquera pas.